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Devant un projet qui sort de l’ordinaire, pas étonnant que Patrick Senécal soit derrière!

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Au Québec, celui-ci est reconnu comme étant le maître incontesté de l’horreur. Sans relâchement, il nous pousse au plus profond de la noirceur humaine tout en nous forçant à nous demander si nous aussi, nous serions parfois prêts à tout. Le nouveau projet de Patrick Senécal, sa websérie intitulée La Reine Rouge, est sorti en DVD le 13 mars dernier. J’ai eu la chance de discuter avec lui et d’en savoir un plus sur ce qui lui trotte dans la tête.

En janvier 2011, Olivier Sabino propose à Patrick Senécal de mettre sur pied un projet totalement innovant : une websérie qui serait la suite de son livre 5150, rue des Ormes. Seul petit bémol : ce sera un projet non financé, et donc sans la moindre contrainte (ou presque). Il n’en fallait pas plus pour convaincre Patrick Senécal. « Cela faisait un petit bout de temps que j’avais le goût d’essayer la réalisation. Le projet que me proposait Olivier me permettait de m’essayer sans faire porter le poids de mon travail sur les finances de quelqu’un d’autre ». L’autre grand avantage, c’est évidemment que tout cela a pu rapidement se mettre en place et sans censure. « J’ai écrit la série en un mois ou un mois et demi. Très rapidement ensuite, nous avons tourné les différents épisodes. Et aujourd’hui, le tout est déjà en DVD ».

Le projet a été financé par Patrick Senécal et par Olivier Sabino. « Tout le monde s’est engagé gratuitement, et c’est ça qui nous a permis de mener le projet jusqu’au bout. À l’heure actuelle, nous sommes rentrés dans nos frais, mais nous ne faisons pas d’argent. Mais pour nous, ce n’est pas grave. On voulait essayer et on y est arrivé. Nous sommes contents du résultat ». Le résultat, c’est huit épisodes réalisés par trois personnes différentes : Patrick Senécal, Olivier Sabino et Podz. « Évidemment, la réalisation n’est pas identique d’une personne à l’autre, mais il y a une réelle homogénéité dans notre travail de réalisateur. Nous sommes tous sur la même longueur d’onde et on retrouve la même ambiance d’un épisode à l’autre ».

La Reine Rouge propose donc la suite de 5150, rue des Ormes. « Il faut vraiment se souvenir des dernières scènes du livre pour bien comprendre d’où on part ». Rapellons-nous que le psychopathe Jacques Beaulieu venait d’être appréhendé par la police pour avoir séquestré et violenté Yannick Bérubé… Également que Michelle, adolescente de 17 ans aux tendances particulières n’était pas là. « C’est elle que l’on va suivre dans la websérie ». Finalement, c’est comme l’histoire qui se passe entre 5150, rue des Ormes et Aliss. « Mais ce ne serait que le début du chemin. Il faudrait plusieurs saisons pour que Michelle devienne la Reine rouge d’Aliss ». S’il trouve du financement, Patrick Senécal n’est d’ailleurs pas contre l’idée de se lancer dans la réalisation de la suite. « Je suis même partant pour recommencer demain matin », me dit-il en riant. « J’ai travaillé avec des gens trippants et les gens semblent avoir apprécié mon travail ».

Parallèlement à ce projet de websérie, Patrick Senécal lançait en novembre 2011 le premier tome de sa nouvelle série pour adultes intitulée Malphas. Celle-ci se déroule dans un cégep qui accueille des professeurs et des étudiants dont on ne veut plus nulle part. « Je reste dans le même style, celui d’un thriller aux allures d’horreur et de fantastique, mais je bascule aussi dans l’humour avec Malphas ». Si l’auteur québécois a fait ce choix, c’est parce qu’il est dans une phase de sa vie où il sent le besoin de se renouveler. « Depuis le film Contre Dieu en 2010, je cherche toujours à faire quelque chose de différent ».

Le cas des casiers carnassiers, le premier tome de Malphas, devrait être rapidement suivi du deuxième, Torture, luxure et lecture, prévu pour fin août 2012. « Je trouve ça important que les tomes se suivent rapidement afin que le lecteur ne perde pas l’intrigue en chemin ». D’autant plus que si chaque tome a sa propre intrigue, Patrick Senécal propose aux lecteurs un grand mystère qui traverse l’ensemble des tomes. « Je trace le fil dans chacune des histoires, mais je ne sais pas combien d’histoires il me faudra pour y arriver. Au moins quatre en tout cas », précise l’écrivain. Eh oui, comme à son habitude, Patrick Senécal sait déjà comment l’histoire va se terminer. « Je ne vois pas comment il pourrait en être autrement pour que cela tienne la route ». Évidemment, nous n’en saurons pas plus pour l’instant…

En attendant, de nombreux projets sont encore sur la table à dessein du maître de l’horreur : un scénario original qui est actuellement en dépôt de production, des adaptations de Sept comme Setteur, Le Vide ou Hell.com et bien d’autres choses. « Dans ce métier, c’est important d’avoir des projets, certains se réalisent, d’autres pas. Mais on ne peut jamais le savoir ». C’est donc de manière plus certaine qu’autrement que Patrick Senécal devrait encore nous faire frissonner d’horreur… ou de plaisir, dans les mois et les années qui viennent.

http://patricksenecal.net/

Entrevue réalisée par : Christelle Lison
Photo : site officiel de l’artiste


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