Il est de ces événements qu’on ne veut pas manquer parce qu’ils ont indéniablement le pouvoir de nous emporter dans un univers qui nous fascine. C’est le cas des Printemps meurtriers de Knowlton qui nous propulsent dans l’univers des mots… Mais pas n’importe lesquels : ceux de la littérature noire, celle-là même qui nous fait frissonner un soir d’hiver ou une nuit d’été, quand tout semble calme… ou presque. Pour la troisième année consécutive, j’ai eu la chance de rencontrer Louise Laparé, porte-parole de l’événement, pour discuter de ces échanges de mots.
Dès le vendredi 16 mai, Knowlton revêtira ses habits de fête pour recevoir 15 auteurs de littérature noire plus flyés les uns que les autres. De Jussi Adler-Olsen à Franck Thilliez en passant par Chrystine Brouillet, François Lévesque, Martin Michaud, Johanne Seymour et Patrick Sénécal, ce sera la fête des mots, de la littérature noire, du meurtre explicable, compréhensible, douteux voire sordide. « Oui c’est une fête parce que les auteurs de polar sont des bons vivants », souligne Louise Laparé. « Et pendant trois jours, ils ont l’occasion d’échanger entre eux, de partager leur solitude d’auteur, et de rencontrer le public ».
Du 16 au 18 mai prochain, grâce à Johanne Seymour, la présidente fondatrice du festival, les auteurs envahiront donc les rues de Knowlton en proposant de multiples activités parmi lesquelles des classes de maître, des rendez-vous coupables, une table ronde internationale, une course aux indices, un Killer Martini Quiz et une chasse au meurtrier. « Encore une fois, je souhaiterais avoir le don d’ubiquité », me dit en plaisantant Louise Laparé, avant de considérer presque sérieusement que c’est quelque chose qu’elle doit absolument développer avant la prochaine édition.
Cette année, si certains sont de retour, notamment Chrystine Brouillet, Laurent Chabin François Lévesque, Maureen Martineau, Martin Michaud et Johanne Seymour, d’autres feront leurs premiers pas sur les routes de Knowlton. « C’est important d’avoir cet équilibre entre les habitués et les nouveaux, ça promet d’être passionnant », explique Louise Laparé en précisant que Jussi Adler-Olsen (Danemark), Michel Jobin (Québec), Franck Thilliez (France), Patrick Senécal (Québec) seront parmi les petits nouveaux. L’histoire ne dit pas par contre s’ils auront droit à un rituel de passage…
« Une fois encore, je suis éblouie par les personnes que nous allons côtoyer tout au long des trois jours du festival », me dit Louise Laparé avant de m’avouer son excitation à l’idée de rencontrer Benoît Bouthillette. « J’ai tellement adoré La Trace de l’escargot que j’ai très hâte de le rencontrer ». Ce sera peut-être l’occasion pour la comédienne de découvrir quelques trucs de l’un de ses écrivains préférés. « C’est vrai que ce sont des personnes tellement généreuses, qu’elles partagent avec nous leurs façons de faire. Et cela nous touche, forcément, parce que nous avons tous, un jour ou l’autre, raconté une histoire. Mais les écrivains, eux, ils poussent les idées jusqu’au bout. Qu’est-ce qui fait qu’une idée devient un roman? Et qu’est-ce qui fait qu’un être humain bascule tout d’un coup du côté du mal? » Humm… en voilà de bonnes questions.
En fait, ce qui est impressionnant lorsque l’on participe aux Printemps meurtriers de Knowlton, c’est de constater la force des mots. « C’est fou de voir comment des gens peuvent nous faire entrer dans leur univers juste avec des mots… C’est d’ailleurs un des objectifs du festival de donner le goût des mots et le goût de la lecture. Et pour ça, tout est bon », mentionne Louise Laparé. Cette année d’ailleurs il y aura un Off Printemps, le 17 mai, qui portera sur la littérature jeunesse (12-17 ans) et la littérature jeune adulte (18-25 ans) auquel participeront Laurent Chabin et Patrick Senécal.
Pour Louise Laparé, la lecture, c’est comme s’accorder un bon moment. « Et venir au Printemps meurtriers de Knowlton, c’est une bulle dans une existence folle ». C’est vrai, c’est presque comme un moment atemporel, un temps volé au temps au cours duquel les mots prennent un sens bien particulier, un temps pour des rencontres inédites avec ceux qui peuplent nos soirs d’hiver et nos nuits d’été, quand tout semble calme… ou presque.
Pour toute information, rendez-vous au www.lesprintempsmeurtriers.com
Entrevue réalisée par : Christelle Lison